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PASCAL OLIVARD - BREST, IMAGINONS DEMAIN

Réponse reçue le 06 mars

1. PROGRAMME CULTUREL

Pour Pascal Olivard et la liste « Brest, imaginons demain » la mer, la culture, les solidarités sont constitutives de l’histoire et de l’identité de Brest, notre ville, que nous voulons : solidaire, écologique et rayonnante.

Brest propose une offre culturelle très riche : art contemporain, théâtre, musique, cinéma, cultures urbaines, patrimoine, culture scientifique (Quartz, Océanopolis, Arena, Fourneau, Carène, Maison du théâtre, Passerelle, Cinémathèque de Bretagne, Festival du film court etc…), tout ceci constitue un véritable foisonnement qui malheureusement est d’une part peu accessible aux brestoises et aux brestois pour des raisons financières et/ou culturelles d’autre part est en attente d’une impulsion municipale forte.

Pour ce faire, l’action culturelle municipale doit s’élaborer non dans un espace clos dédié, « bunkerisé », mais par une action municipale transversale qui touche et impacte les secteurs de l’urbanisme, de l’environnement, de l’économie, de l’éducation, du tourisme, de la mer, du sport, des fêtes maritimes etc ….

L’art à l’échelle de notre territoire doit être la promesse d’une culture diverse, attractive, solidaire, écologique et rayonnante, telle est notre ambition.

2. BREST, VILLE SOLIDAIRE PAR SA CULTURE

Les quartiers de Brest avec leurs spécificités sont une richesse de notre ville aussi, complémentairement aux grands équipements nous pensons qu’un ou plusieurs équipements multiculturels d’une capacité supérieure à celle des mairies de quartier mais inférieures aux grandes salles de spectacle brestoises pourraient être développés. Ces équipements multiculturels facilement modulables, dont l’implantation sera à étudier finement, accueilleront les associations et les acteurs de la vie citoyenne, les animations culturelles et festives et les initiatives citoyennes.

Parallèlement sera créée un réseau d’artothèques, complémentaire de celle du Musée en l’associant au réseau, de tout ou partie, des bibliothèques et médiathèques publiques ou associatives métropolitaines, présentes quasiment sur l’ensemble de notre territoire.

L’accompagnement des initiatives des associations de culture urbaine (danses contemporaines, hip-hop, dance hall…) sera recherché notamment sur le plateau des Capucins.

Par ailleurs, l‘accès à la culture passe par une dynamique participative où il ne s’agit plus seulement de transmettre la connaissance et de diffuser les œuvres, mais aussi de partager activement le processus de création.

Les Conseils Citoyens ainsi que des enfants des écoles seront associés à la mise en lumière, à la végétalisation, à l’embellissement mais aussi à l’art dans les quartiers (Programme de fresques, d’interventions culturelles, de spectacles décentralisés…)

La médiation artistique et culturelle sera favorisée entre les services municipaux et les créateurs.

Les prestations culturelles seront incitées à s’exercer par des actions dans les quartiers et les communes au plus près des habitants amenant ainsi l’art dans l’espace public et les lieux de vie.

L’accompagnement aux interventions artistiques dans des lieux atypiques sera institué. Cela suppose un travail en transversalité avec les acteurs au contact de la population : les associations, le secteur éducatif et social, de l’animation et de l’éducation populaire, ainsi que les associations développant les pratiques amateurs, avec lesquelles nous engagerons une discussion contractuelle.

3. BREST, VILLE ÉCOLOGIQUE PAR SA CULTURE

Brest fut longtemps considéré comme une ville française en Bretagne, ceci venant notamment de la présence importante de la Marine dans notre ville. Cette situation a évolué du fait du déclin de la construction navale militaire et de la transformation de la ville (réappropriation de certains espaces de la Penfeld reconfiguration du Port de Commerce et du port de plaisance…)

Aujourd’hui l’un des défis majeurs de notre cité est désormais sa reconnexion, l’on pourrait dire, sa réconciliation avec son arrière-pays rural et agricole en faisant de Brest une ville à la campagne mais aussi en faisant entrer la campagne dans la ville par un programme ambitieux de végétalisation. Un appel à projet d’urbanisme sera lancé, associé à une consultation citoyenne, pour réaliser une végétalisation en cœur de ville intégrant   la Mairie, la Place de la Liberté et sa re-configuration, la rue de Siam tout en préservant les œuvres de Marta Pan. 

Un 1% environnemental et culturel sur la construction des édifices publics sera re-institutionnalisé avec pour mission prioritaire de participer à la contextualisation et à l’insertion des bâtiments dans l’espace public.

Notre façon de vivre, l’environnement qui nous entoure, notre façon de nous situer dans le territoire, l’image que nous projetons procèdent d’archétypes culturels qui sont particulièrement perçus par nos visiteurs touristes ou nouveaux résidents.

Ces ambassadeurs- visiteurs portent notre image dans et hors de nos frontières, l’enjeu est donc de faire rayonner notre identité culturelle, et un imaginaire collectif, partagé, solidaire, créatif. Cette dynamique se construira sur une double obligation : porter des actions sur l’ensemble du territoire métropolitain et construire, en commun, des projets entre communes et acteurs culturels.

L’accueil de grands congrès, la mise en lumière, l’embellissement et la végétalisation de Brest sont des atouts pour le tourisme nord-finistérien. Mais la fréquentation des sites touristiques montre également que Brest peut s’appuyer sur la richesse de son patrimoine maritime historique et culturel. Brest a tous les atouts pour devenir une métropole majeure de destination culturelle, en tablant sur une conception innovante et active de son patrimoine notamment maritime.

Les fêtes maritimes de Brest seront repensées, actualisées, modernisées et leur fréquence sera revue : tous les deux ans, en intégrant tous les acteurs du nautisme à ces fêtes ainsi que les acteurs culturels de la ville. Le magnifique plan d’eau de la rade sera le support d’événements nautiques mieux identifiés et réguliers (base de vitesse, compétitions nautiques nationales et internationales…)

Une offre adaptée aux attentes de la clientèle touristique pour des séjours de « city break » se conjuguera avec la carte de nos spécificités, Art contemporain aux Capucins, Océanopolis, Fondation Leclerc, tourisme scientifique ...

La Mairie de Brest a noué des relations privilégiées avec plusieurs pays ou villes par des accords de coopération. En effet, Brest coopère avec 12 villes dans le monde dont huit ports internationaux. Ces jumelages et partenariats traduisent l’ouverture de la ville au monde ainsi que la volonté d’apprendre de l’expérience des autres, tout en transmettant aussi certains savoirs que notre ville a pu tirer de sa situation géopolitique et de son territoire privilégié. Ces relations sont pour la plupart anciennes et, pour certaines, se sont limitées à quelques échanges protocolaires.

Il nous faut aujourd’hui reconsidérer le potentiel de ces relations et nous orienter vers des coopérations thématiques décentralisées dans les domaines économiques, culturels, éducatifs, écologiques qui tiennent mieux compte des nouveaux enjeux et perspectives brestoises mais également du constat que l’indispensable coopération régionale Brest-Rennes-Nantes a ses limites. En effet, œuvrant sur un même territoire, nous avons l’ardente obligation de coopérer tout en sachant que nous restons néanmoins compétiteurs et que nous sommes pénalisés dans notre relation à Paris.

Ainsi, complémentairement, il nous faut établir des coopérations thématiques décentralisées sans doute plus fructueuses et apaisées. Elles seront certes plus lointaines territorialement mais finalement plus proches compte-tenu de la qualité des relations aériennes européennes au départ de Brest. Ces coopérations au-delà des aspects protocolaires nourriront et structureront de réelles politiques d’échanges culturels, économiques et environnementaux.

4. BREST, VILLE RAYONNANTE PAR SA CULTURE

La Mairie de Brest ne consacre que 15,7M€ à la culture, ce qui est peu eu égard au fait que cette somme intègre les nécessaires subventions aux équipements de quartiers (MPT, Patros, etc… ). Nous ré-examinerons cette dotation. L’un des enjeux majeurs d’une action culturelle est de soutenir le souffle de la création, de conserver et de valoriser le patrimoine, de transmettre, de former et de partager. Dans ce but nous comptons :

- Renforcer la politique de résidences d’artistes éphémères ou permanents

- Mobiliser le patrimoine immobilier de Brest métropole en relation avec les besoins ponctuels des artistes brestois pour des besoins de monstration.

- Aider les actions innovantes dans le domaine du spectacle vivant.

- Accompagner le Fourneau dans l’appropriation de ses locaux.

- Mettre en place un festival du Street art ouvert à nos villes jumelles.

- Appeler à la création artistique, au numérique, au multimédia dans les musées. Dans ce domaine une priorité sera donnée aux modes d’expression jouant sur la transversalité, sur la mixité et sur la multiplicité des formes de recherche et d’expression artistique. Dans cet esprit, la muséographie des musées brestois sera repensée pour tenir compte des technologies émergentes.

-Créer un passe culture associant Musée de la Marine, Musée des Beaux-Arts, Art contemporain aux Capucins et fondation Edouard Leclerc afin de fédérer ces différentes offres et accroître leurs attractivités.


La Mairie de Brest intensifiera son intervention de soutien à la création par une conjugaison plus étroite notamment avec les domaines technologiques et marchands. Pour accompagner l’économie des acteurs culturels, Brest, avec eux, inventera de nouveaux modèles et utilisera les outils du développement économique au profit du développement culturel. Ainsi, nous favoriserons l’implantation et l’expansion d’entreprises culturelles et nous soutiendrons le secteur de l’économie créative, qui dépasse le cadre strict du domaine culturel : acteurs de l’audiovisuel, fab-labs, artisans d’art, stylistes… Dans cet esprit :

Porté par Brest métropole, un technopôle culturel sera institué et installé aux Capucins afin de développer les magnifiques potentialités du bâtiment rénové. Il apportera son aide aux acteurs culturels pour fédérer et mutualiser leurs moyens, rechercher de nouvelles ressources, coopérer, soutenir les projets. Une mission du mécénat sera créée pour accompagner certains projets particulièrement emblématiques et/ou innovants en relation avec les entreprises du territoire. Un fond de soutien aux producteurs de documentaires sera créé. Un festival du multimédia, des jeux vidéo et de sport électronique sera impulsé.


Trois dossiers illustrent particulièrement notre ambition :

  • L’affirmation de l’art Contemporain aux Capucins

  • La refondation du Musée des Beaux-Arts

  • La prison de Pontaniou


L’affirmation de l’art contemporain aux Capucins

Les musées contribuent fortement à la culture par la diffusion du patrimoine artistique au moyen de dispositifs innovants. Ils structurent et amplifient le rayonnement des territoires. Aussi est-il nécessaire de disposer sur Brest, d’un lieu emblématique de l’ambition culturelle que nous portons, complémentaire d’Océanopolis et de la rade de Brest. Les Capucins seront l’écrin d’un Espace d’art contemporain associant Passerelle, L’EESAB dans son volet design et des œuvres issues du FRAC Bretagne. Cet Espace d’art contemporain sera la préfiguration d’un Musée d’art contemporain comparable à celui de Bilbao, de Nancy, ou de Metz. 


Avec quelques préalables :

  • Proposer une architecture innovante tel que ce fut fait pour Océanopolis

  • Construire un projet propice à recevoir des financements pluriels (Région, Etat, Europe, partenaires privés …).

  • Elaborer ce projet en concertation avec les partenaires potentiels.


Un tel projet, de même que ce fut le cas pour Océanopolis, demande de nombreuses années d’études et d’efforts de mobilisation des acteurs locaux et régionaux pour aboutir mais dans cette marche en avant nous pouvons d’ores et déjà préfigurer ce que serait cet équipement en dédiant une partie des Capucins à l’art contemporain. Plus près de nous, des initiatives privées existent comme le Fonds Hélène et Edouard Leclerc qui attire plus de 150000 pers/an de toute la France. Ces visiteurs, pour une grande partie, n’hésiteront pas à faire les quelques kilomètres supplémentaires pour venir visiter un grand équipement culturel. Par ailleurs, Pinault va investir à Pont Aven dans un musée. Nous aurons donc dans un périmètre restreint, Pont-Aven/Landerneau/Brest, un réel pôle d’attraction pour les touristes et amateurs d’art.

La refondation du Musée des Beaux-Arts

Datant de la reconstruction, 1948, le musée doit à l’évidence être rénové tout en gardant sa place dans le « carré des arts », au cœur du quartier Siam, tout en revoyant ses fonctionnalités et ses dimensions. C’est l’occasion de s’interroger sur sa destination et peut être de retrouver les origines de sa création. En effet, début 1960, le conservateur de l’époque orienta les acquisitions du musée vers l'ethnographie. Ainsi, à l'occasion du festival international de cornemuses, il développa la collection de cornemuses européennes, en les achetant auprès d'antiquaires spécialisés. L'école de Pont-Aven et les nabis constituent également un point important de la collection du musée. On compte plus d'une centaine d’œuvres acquises sur des fonds de l'état au titre des dommages de guerre. Aussi, nous souhaitons orienter le musée vers ce qui fait notre identité culturelle bretonne et brestoise. Parallèlement, dans le même esprit, l’actuel bâtiment rénové recevra la partie correspondant aux œuvres et documents relatifs à l’Histoire de Brest notamment liés à la reconstruction de la ville et à sa renaissance.


La prison de Pontaniou

Objet des convoitises des promoteurs immobiliers, la prison est de nouveau heureusement disponible pour incarner l’histoire de Brest. La prison pourrait être en rez-de-chaussée un espace dédié à l’histoire de la prison et du bagne de Brest qui fut un établissement pénitentiaire, en activité de 1749 à 1858. Le bâtiment principal du bagne, construit par Antoine Choquet de Lindu de 1750 à 1751, dominait le port du long de ses 254 mètres, à l'emplacement de l'actuel boulevard Jean-Moulin, sur la rive gauche de la Penfeld (près de l'actuel hôpital d'instruction des armées). Les étages de la prison, quant à eux, pourraient accueillir une résidence d’artistes. Sur un sujet de cette importance nous engagerons une consultation citoyenne pour définir dans le détail la destination du bâtiment.

Brest, imaginons demain: Vous engager
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